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Paysalia 2023 Antoine de Lavalette vainqueur du Carré des jardiniers

Le jardin L’IM.PAS.SI.SAGE a permis à son créateur, Antoine de Lavalette, de remporter le Carré des jardiniers 2023 et de devenir ambassadeur de la profession pour les deux prochaines années.

Lauréat surprise d’un concours jugé relevé par le jury, le professionnel de la région toulousaine devient, pour deux ans, Maître jardinier et ambassadeur de la profession pour les deux prochaines années.

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Parmi les quatre jardins présentés dans le cadre du Carré des jardiniers (voir ici : Carré des jardiniers : comment vivrons-nous la ville de demain ?), pour l’édition 2023 de Paysalia – salon qui a fermé ses portes le 7 décembre à Eurexpo Lyon, à Chassieu (69) –, celui d’Antoine de Lavalette, un espace de bitume dans lequel la nature reprend ses droits entouré de palissades de chantier taguées, ne partait pas favori des sondages réalisés auprès des visiteurs. Il n’empêche que c’est lui que le jury, présidé par le paysagiste Jean Mus, a désigné vainqueur, propulsant son créateur au rang de septième Maître jardinier.

Comme il y a deux ans, le jury a souligné combien il avait été difficile de départager quatre candidats de haut vol, qui ont proposé des réalisations qualitatives dans lesquelles ils ont mis toute leur énergie. Cela a été le cas pendant de longs mois pour tout préparer, puis durant les quatre jours qui ont précédé l’ouverture du salon pour tout mettre en place et donner vie à l’œuvre qu’ils avaient imaginée ! Les pleurs, de joie ou de déception selon les équipes, au moment de la proclamation des résultats, en disaient long sur la tension accumulée pendant toute la compétition !

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Un plongeon réussi « dans une émotion » !

Le décalage du jardin qui l’a emporté était assumé par Antoine de Lavalette : « En pénétrant dans cette ruelle, le désordre nous accueille », avait-il écrit dans son intention de départ. Il a voulu proposer un espace qui semble abandonné, avec un sol fissuré et des trottoirs défoncés. Un lieu triste dans lequel il souhaitait que la nature pose ses bagages et sur lequel il veut que l’on porte un autre regard… Il a en tout cas réussi à capter le regard du jury, qui a finalement apprécié « un jardin conçu comme un plongeon dans un souvenir, dans une émotion », comme il l’a déclaré à l’issue de sa victoire !

Un second jardin a été récompensé lors du concours lyonnais. Il s’agit du « Jardin suspendu » d’un autre Haut-Garonnais, Mathieu Carla. Affirmant sa volonté de « valoriser le rayon d’action du jardinier paysagiste pour lui permettre d’accéder à de nouveaux supports de création », il a composé un espace très travaillé au niveau des revêtements de sol, contrastés entre végétal et minéral et plein d’imagination à l’image de ce rond dallé de fonds de bouteilles. Ses fausses bouteilles de gaz découpées et éclairées à l’intérieur comme des moucharabiehs apportaient aussi beaucoup de poésie à son jardin…

À noter donc que, cette année, le jury et les étudiants ont rendu un verdict différent, alors que les deux avaient jeté leur dévolu sur Franck Serra il y a deux ans !

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